Informations sur la mission

Bénévoles : Dr Thanh Liem Nguyen, podiatre- chef de projet, M. Ngoc Linh Nguyen, Mme Thu Hien Pham
Les étudiants finissants du programme de Doctorat en médecine podiatrique à l’UQTR :
– Jany-Ève Allard,
– Laurence Bastarache,
– Florence Beaupré,
– Félix Bettez,
– Melly-Anne Bouchard,
– Samer Fneiche,
– Caroline Nadeau,
– Thuy Phuong Alexandra Nguyen,
– Marc-Antoine Sylvestre
– Alexandre Thibault-Bernier.

Lieu de mission : Dong Tro The Gioan Thien Chua (Bien Hoa), Giao Xu Nghia Yen (Nhon Trach, Dong Nai) et Maison Chance (Ho Chi Minh et Dak Nong), Vietnam

Dates de travail : 5 au 24 août 2017

Donateurs:

Action O & P, AEMPUQTR, Ansell Canada, Association des podiatres du Québec, Bi-Op, Boulangerie Le panetier à Trois-Rivières, Collaboration Santé Internationale, Cutibase, Darco International, Fondation Coup de Cœur, HPIC, Laboratoire Ortholab, Lojiq, Ordre des podiatres du Québec, Planification Élite, PodoKop, Podo-Logic, Point de Départ, les Donateurs privés.

Nombre de patients traités

Nous avons rencontré 245 patients de sexe masculin et 241 patients de sexe féminin pour un rapport homme:femme de 51,4%:49,6%. Le total de patients traités est de 486.

Sexe des patients - mission vietnam

Répartition des patients traités selon les groupes d’âge

En ce qui concerne la répartition des patients selon leur groupe d’âge, 6,7 % étaient des patients âgés entre 0-20 ans, 14,3% entre 21-40 ans, 39,2% entre 41-60 ans, 30,2% entre 61-80 ans, 3,8% de plus de 80 ans et 5,8% d’âge indéterminé.

Les problèmes de santé les plus fréquemment rencontrés

En ce qui concerne les diagnostics posés, 17% étaient de nature dermatologique (tinea, onychocryptose, psoriasis, eczéma, cors, callosités), 7,5% étaient des diagnostics de type nerveux (neuropathie, sciatalgie, syndrome du tunnel), 2,9%Pathologies traitées - vietnam 2017 étaient de composante vasculaire (insuffisance veineuse, artérielle, plaies vasculaires), 4,1% étaient de nature traumatique (fracture, accidents de la route, amputation, brûlure).

Ensuite, une proportion de 6,6% étaient des arthropathies (goutte, AR, arthrose, Reiter’s), 9,5% étaient des diagnostics musculo-squelettiques (dystrophie musculaire, tendinopathie, spasticité, myosite), 34,9% de nature biomécanique (pes planus, pes cavus, DTTP, lombalgie, gonalgie), 9,8% des patients avaient des pieds tombants (secondaire à AVC, hémiparésie, trauma), 2,0% avaient des malformations quelconques (congénitale, agent orange) et pour finir, 5,8% avaient des conditions classées “autres” (céphalées, sacro-iliite, polio, néoplasie).

Traitements

Maintenant, en ce qui a trait aux traitements, 27,2% des personnes traitées ont reçu des AINS/analgésiques oraux, 2,2% des gens ont reçu des antifongiques topiques, 5,5% ont bénéficié de crème de cortisone topique. Par la suite, 2,6% des patients ont reçu des injections de corticostéroïdes, 3,2% ont reçu des échantillons de crème hydratante, 6,3% ont eu des traitements physiothérapeutiques (active release, étirements, exercices, glace), 33,9% des traitements concernaient des orthèses plantaires et/ou des modifications de chaussures (supports d’arche/barres latérales/élévations/barres métaphysaires/diaphysaires). De plus, 10,2% des patients rencontrés ont pu recevoir des AFO ou attelles (poignets, corsets, night splint, chevillères), 0,6% ont eu une chirurgie (matricectomies, kystes), 4,4% ont bénéficié de soins/pansements (plaies, cors, callosités) et finalement, 3,9% ont eu des traitements de type “autres” (bas de compression, références, antibiothérapie).

Témoignages des participants

Premier témoignage : Jany-Ève Allard, 23 ans

«Cette mission en sol vietnamien a été pour moi une occasion en or de mettre en application les notions acquises durant les 3e premières années du doctorat de 1er cycle en medecine podiatrique. Plusieurs cas intéressants m’ont amener à réfléchir sur les plans de traitements possibles en tenant compte des ressources qu’ils possèdent.Cela m’a fait réalisé la chance que nous avons d’avoir autant de ressources médicales accessible à tous au Québec : professionnels de la santé diversifiés et spécialisés, fournitures médicales abondantes, diagnostiques précoces, etc. Nous avons diagnostiqués des mélanomes malins, des ostéosarcomes et la sclérose latérale amyotrophique chez des patients en extrêmes douleurs et pour qui aucune investigation n’avait été préalablement fait.

C’est lors de notre dernière arrêt dans le village de Dak Nong que j’ai vraiment pris conscience des réalités qui me sépare de ces gens. Les normes de santé se font rare, l’hygiène de la majorité des gens laisse à désirer, plusieurs sont analphabète et l’accents des villageois rendaient les communications plus difficile.»

Deuxième témoignage : Caroline Nadeau, 24 ans

«Cette mission humanitaire au Vietnam m’a permis de mettre en pratique plusieurs notions théoriques relatives à la médecine podiatrique qui sont toutefois très peu communes dans notre pratique québécoise. Que ce soit à la suite d’accidents de véhicules motorisés, d’AVC ou de tout autre malformation génétique en lien ou non avec l’implication de » l’agent orange », les cas de pathologies neuromusculaires se sont avérés être très nombreux lors de notre séjour. En fait, jamais auparavant je n’avais vu autant de patients atteints de paraplégie, d’hémiparésie ou d’hémiplégie. Le plus impressionant fut de constater les changements apportés à la marche via l’ajout d’orthèses pied-cheville « AFO » et d’autres types de modalités orthèsiques. Cette magnifique aventure n’aurait pu être possible sans l’aide de nos nombreux commanditaires et grâce au soutien des communautés qui nous accueillaient sur place et je tiens à les en remercier sincèrement.»

Troisième témoignage : Melly-Anne Bouchard, 23 ans

« Dix étudiants, trois semaines et un seul podiatre pour près de 500 patients. En venant au Vietnam, nous ne nous attendions certainement pas à être aussi occupé et dépaysé! Cette expérience s’est avérée surprenante et enrichissante à la fois. La mission nous a effectivement exposé à de rares pathologies qu’il nous aurait fallu des années à rencontrer en clinique privée. Ces cas nous pousseront certainement à faire quelques lectures supplémentaires une fois de retour au Québec. De plus, la mission s’est déroulée dans un environnement aux ressources limitées, avec des patients ayant très peu voire pas du tout d’éducation. Il faut alors faire preuve d’ingéniosité et de beaucoup d’empathie afin de prodiguer les meilleurs soins possibles à long terme. L’expérience m’a permis de faire des rencontres bouleversantes qui changeront ma façon d’interagir avec mes futurs patients, en plus de renforcer mes connaissances de certains diagnostics plus difficiles. J’ai finalement appris beaucoup de ce peuple travaillant et chaleureux.»

Quatrième témoignage : Florence Beaupré, 22 ans.

«Le 5 août dernier, je suis partie de Montréal avec un groupe de neuf autres étudiants en médecine podiatrique pour réaliser une mission humanitaire au Vietnam. Une aventure de trois semaines nous attendait.

Aujourd’hui, trois semaines plus tard, je peux enfin dire que ce fut une des expériences les plus enrichissantes que j’ai vécue dans ma vie et ce, autant sur le plan professionnel que personnel. D’un point de vue professionnel, nous avons fait face à des cas podiatriques qui sont assez différents de la pratique courante au Québec. Nous avons traité des pieds tombants à l’aide d’AFO préfabriquées que nous ajustions à l’aide de supports d’arche et de matériaux tels que le feutre et le caoutchouc. De plus, nous avons traité des plaies de pression au niveau des pieds de gens en chaise roulante, un soin que nous ne prodiguons pas si souvent en clinique privée. Ceci étant dit, la mission humanitaire m’a permis d’apprendre à traiter des affections du pieds que je n’avais pas encore rencontrées lors de mes années d’étude. D’un autre côté, j’ai pu approfondir mes connaissances et acquérir de la confiance par rapport aux traitements de pathologies que j’ai vues plus souvent en clinique privée. J’ai injecté de la cortisone au niveau du fascia plantaire et traité des sciatalgies à l’aide d’AINS, d’orthèses et de supports d’arche. J’ai traité des infections fongiques et bactériennes, pris en charge les symptômes de neurofibromatoses, traité des éruptions cutanées et des onychomycoses. Puis, pour finir, j’ai réalisé des chirurgies d’ongles incarnés. La mission humanitaire a définitivement été pertinente pour moi, car j’ai non seulement des bases plus solides sur les traitements à prodiguer lors des cas podiatriques les plus fréquents mais j’ai aussi acquis des outils et des connaissances sur les modalités de traitements moins souvent rencontrés au Québec.

Sur le plan personnel, la mission humanitaire m’a fait grandir. J’ai, sans l’ombre d’un doute, développé ma débrouillardise. Dans une clinique privée québécoise, nous sommes très bien outiller pour traiter les patients. En mission humanitaire, les ressources sont un peu plus limitées ce qui nous oblige à user de créativité. De plus, la mission humanitaire m’a fait voyager. J’ai pu voir des paysages magnifiques et vraiment m’imprégner de la culture vietnamienne en vivant chez des locaux. J’ai découvert un peuple extrêmement généreux, très souriant et prêt à aider son prochain sans attendre quoi que ce soit en retour. J’espère conserver ces valeurs à mon retour au Québec, car les Vietnamiens m’ont fait voir à quel point les Québécois sont plus égoïstes. De plus, cette expérience fut des plus gratifiantes. J’ai vraiment eu l’impression que nos soins ont pu aider les gens. Je me suis rendue compte de l’importance de la podiatrie dans notre société et cela m’a fait un très grand bien.

Bien évidemment, je recommanderais la mission humanitaires aux prochains étudiants de 4ième année. Pour moi, la mission humanitaire fut un grand complément à ma formation. Je suis d’avis qu’il est important de s’ouvrir les yeux sur de nouvelles cultures. D’ailleurs, cette expérience m’a fait prendre conscience de la chance que nous avons au Québec d’avoir accès facilement à des soins de santé. Il est aussi important de voir des cas plus rares mais que nous pourrions tout de même rencontrer au Québec. Cela nous fait acquérir de l’expérience que nous n’ aurions sûrement pas développée avant la fin de nos études en restant au Québec. Enfin, pour ceux qui aime voyager, c’est sans contredit une superbe opportunité pour voir  du pays. C’est en fait une immense chance de pouvoir demeurer la première semaine chez la famille de Dr Liem Nguyen pour vraiment s’imprégner de leur mode de vie, goûter à la nourriture locale et vivre selon leurs valeurs. Bref, cette expérience fut très intéressante et je la recommande à tous.

Bien entendu, en vue d’améliorer la mission humanitaire, voici quelques modifications qui pourraient être apportées. Premièrement, il serait très apprécié  d’avoir un budget plus détaillé pour savoir d’avance le coût de chaque achat avant de partir. De plus, ce serait une bonne idée que les étudiants aient accès à une liste de commanditaires et du matériel nécessaire pour la mission humanitaire le plus rapidement possible pour que ceux-ci puissent les solliciter. Ensuite, je trouve cela aberrant que Dr Liem Nguyen doive donner des cadeaux aux gens que l’on soignait dans les montagnes. Je crois que pour les prochaines années cette entente ne devrait pas exister, car les soins que nous prodiguons gratuitement est déjà un cadeau à mon avis.

Pour conclure, j’aimerais remercier Dr Liem Nguyen pour m’avoir permis de vivre cette magnifique expérience. J’ajoute un gros merci à son frère et à sa cousine pour nous avoir fait la traduction tout au long du voyage et pour leur présence toujours très agréable. Je lève mon chapeau à tous ceux qui ont pu nous aider de près ou de loin lors de la mission. La « mission humanitaire Vietnam 2017 » fut vraiment une réussite! »

Cinquième témoignage : Florence Bastarache, 25 ans

«Cette mission sera pertinente dans ma future pratique puisqu’elle nous a permis de sortir de notre zone de confort et à communiquer de façon clair et précise malgré la présence d’un interprète. Chaque patient sera unique et différent, la mission nous aide donc à promouvoir des soins malgré le rythme de vie, la culture et la langue qui diffère de la notre. Aussi, la mission nous permet de voir et traiter des cas plus rares surtout sur l’aspect neurologique ce qui nous prépare à d’éventuelle cas en clinique au Québec. Finalement, travailler avec le stricte « minimum » dans des endroits non destinés aux soins développent notre créativité clinique, notre débrouillardise et nous font réaliser l’importance des petites choses qui peuvent soulager les patients.

L’immersion dans la culture vietnamienne autant au niveau des soins de santé que le mode de vie des habitants m’ont fait grandir. La mission m’a ouvert l’esprit sur les valeurs d’entraide, familiale et du respect. Chaque patient à son histoire et son passé et chacun devrait avoir le droit aux soins de santé. Malheureusement ce n’était pas le cas dans ce pays, d’autant plus que la technologie et les connaissances médicale sont plusieurs années derrières . Durant la mission je me disais donc que chacun devait recevoir le meilleur de moi-même malgré la chaleur et la fatigue. Je suis également heureuse d’avoir été exposée à des cas cliniques plus rares et d’avoir due élargir mon champs d clinique ce qui m’a permis de me replonger dans mon anatomie de base et les maladies systémiques. Enfin, sur le plan plus d’intérêts personnels j’ai adoré l’expérience de vivre et d’être entouré de locaux, de manger la nourriture vietnamien, de dormir chez l’habitant, de visiter plusieurs régions pour prodiguer nos soins. Cette immersion totale permet de mieux comprendre et d’apprécier le Vietnam.

Je recommande grandement le stage pour plusieurs raisons préalablement énumérées. Entre autre sortir de sa zone de confort, s’ouvrir aux différences, affronter les défis et les embûches, développer sa débrouillardise et sa créativité, s’exposer à des pathologies plus rares, découvrir un mode de vie et une culture différentes de la notre et d’en retirer le meilleur.

4. Points à améliorer : ratio podiatre/étudiants , communication sur les coûts que la mission engendre( nourriture, chambre…) , gestion du matériels

Un merci sincère à vous et votre frère, sans vous la mission n’aurait pas été aussi enrichissante autant sur le plan podiatrique que personnel. Merci pour votre dévouement, votre générosité et votre énergie �� votre désir d’aider est inspirant !!!»

Sixième témoignage : Alexandra Nguyen, 23 ans

«En quoi cette mission est pertinente pour votre pratique : C’était une expérience qui nous a permis de mettre en pratique toutes les connaissances théoriques qu’on a acquises durant notre parcours universitaire et qui nous a poussé à sortir de notre bulle de confort (la podiatrie simple restreinte aux pieds). On a eu à se replonger dans nos connaissances sur l’anatomie/physiologie générale, soient des concepts qui étaient un peu moins frais dans notre mémoire par manque de pratique. Nous avons ainsi eu la chance de voir en vrai et de mieux comprendre plusieurs dizaines de pathologies qui étaient pour nous des concepts abstraits auparavant.


Par ailleurs, les circonstances (moins de matériel disponible vs. en clinique normale, nombre accru de patients à traiter, communication parfois difficile, ratio clinicien:étudiant élevé) nous ont permis de beaucoup développer notre débrouillardise, autonomie et rapidité.


– Sur le plan personnel, qu’est-ce que cette expérience vous apporte?
Mon expérience était unique puisque j’étais la seule vietnamienne du groupe. Étant la première fois que je visitais le pays de mes parents, j’ai pu découvrir la richesse culturelle vietnamienne, la générosité sans limite des Vietnamiens, les terres où ont grandi mes parents… Tous les récits et descriptions de l’enfance de mes parents se concrétisaient devant mes yeux. J’étais toujours émerveillée à chaque instant. Grâce à ce voyage, j’ai pu mieux comprendre la provenance de mes valeurs et éducation familiales. Je n’ai jamais été aussi fière de mes racines vietnamiennes et, à plusieurs milliers de km de mes parents, je ne me suis jamais sentie aussi proche d’eux.


Par ailleurs, la mission humanitaire m’a fait réaliser la chance que j’ai de toujours avoir mes besoins primaires comblés et d’avoir un aussi bon système de la santé au Québec. J’en ressors plus humble avec une meilleure compréhension de la réalité avec laquelle vivent les personnes des pays du tiers monde.
– Est-ce que vous recommandez aux autres étudiants de faire une mission humanitaire comme celle-ci? Pourquoi?
Absolument. En plus d’acquérir de nouvelles connaissances sur le domaine, de mettre en pratique la théorie et de développer une meilleure dextérité, la mission permet de s’ouvrir sur le monde, d’arrêter de se concentrer sur son nombril. Grâce à la mission humanitaire, nous devenons non seulement de meilleurs professionnels de notre champ d’expertise, mais surtout de meilleurs êtres humains.

Points à améliorer pour les missions futures:
– nous dire d’avance le coût associé à chaque centre pour l’hébergement pour qu’on puisse mieux planifier
– une meilleure communication surtout au village si on est encore séparés dans 2 maisons. On était parfois perdus surtout lorsqu’il y avait des temps morts. On était pas sûrs de où aller et pour quelle heure. Peut-être écrire plus souvent des messages sur FB à la place qu’une personne doive faire le message aux autres, nous n’étions pas toujours ensemble et la compréhension n’était pas toujours ma même d’une personne à l’autre

Et voilà! Merci encore beaucoup pour cette expérience, de nous avoir accueilli chez vous, dans votre village, dans votre famille. Mon expérience de découverte du Vietnam était vraiment extraordinaire et surpasse de loin mes attentes. Elle est aussi vraiment authentique et probablement plus proche de la réalité que si j’étais venue en voyage (peut-être même plus qu’avec mes parents!). Je vous suis fort reconnaissante pour cette expérience inoubliable �� » 

Septième témoignage : Samer Fneiche, 32 ans
C’est après coup qu’on réalise l’ensemble de cette expérience qui fut très enrichissante sur tout les plans. Dans l’ensemble, cela m’a confirmé que notre cohorte est bien soudée et que, malgré les différences de certaines de nos dynamiques, dans l’ensemble la bonne humeur, l’entraide et l’amitié étaient au rendez-vous durant cet voyage. On est une belle gang et ça augure très bien pour les années à venir pour notre profession.
Un GROS merci à vous Dr Liem, pour avoir fait de ce voyage humanitaire, une vraie réussite. Palier avec 10 étudiants et faire en sorte qu’ils puissent trouver du plaisir durant ce voyage tout en optimisant le but de notre mission relève de l’exploit selon moi. Un très gros merci pour votre soucis de notre confort et d’avoir veillé à ce qu’on ne manque de rien et qu’on mange bien.
On se voit en septembre pour parler de cette très belle expérience aux prochains volontaires!
 
Dr Thanh Liem Nguyen, podiatre, MSc 
Clinique podiatrique Berri
1050 rue Berri
Montréal, Québec, H2L 4X2
Tel: 514-844-8868
www.podiatremontreal.com


M. Passiour,Merci poir l’entrevue et pour l’article. Comme promis, je vous envoie les commentaires des étudiants. Je vois envoie après les photos.Bonne soirée. Liem Nguyen
1- «Cette mission en sol vietnamien a été pour moi une occasion en or de mettre en application les notions acquises durant les 3e premières années du doctorat de 1er cycle en medecine podiatrique. Plusieurs cas intéressants m’ont amener à réfléchir sur les plans de traitements possibles en tenant compte des ressources qu’ils possèdent.Cela m’a fait réalisé la chance que nous avons d’avoir autant de ressources médicales accessible à tous au Québec : professionnels de la santé diversifiés et spécialisés, fournitures médicales abondantes, diagnostiques précoces, etc. Nous avons diagnostiqués des mélanomes malins, des ostéosarcomes et la sclérose latérale amyotrophique chez des patients en extrêmes douleurs et pour qui aucune investigation n’avait été préalablement fait.
C’est lors de notre dernière arrêt dans le village de Dak Nong que j’ai vraiment pris conscience des réalités qui me sépare de ces gens. Les normes de santé se font rare, l’hygiène de la majorité des gens laisse à désirer, plusieurs sont analphabète et l’accents des villageois rendaient les communications plus difficile.» Jany-Ève Allard, 23 ans (tel: 819-818-5528)
2- «Cette mission humanitaire au Vietnam m’a permis de mettre en pratique plusieurs notions théoriques relatives à la médecine podiatrique qui sont toutefois très peu communes dans notre pratique québécoise. Que ce soit à la suite d’accidents de véhicules motorisés, d’AVC ou de tout autre malformation génétique en lien ou non avec l’implication de » l’agent orange », les cas de pathologies neuromusculaires se sont avérés être très nombreux lors de notre séjour. En fait, jamais auparavant je n’avais vu autant de patients atteints de paraplégie, d’hémiparésie ou d’hémiplégie. Le plus impressionant fut de constater les changements apportés à la marche via l’ajout d’orthèses pied-cheville « AFO » et d’autres types de modalités orthèsiques.
Cette magnifique aventure n’aurait pu être possible sans l’aide de nos nombreux commanditaires et grâce au soutien des communautés qui nous accueillaient sur place et je tiens à les en remercier sincèrement.» Caroline Nadeau, 24 ans (tel 438-8870741).
3- «Dix étudiants, trois semaines et un seul podiatre pour près de 500 patients. En venant au Vietnam, nous ne nous attendions certainement pas à être aussi occupé et dépaysé! Cette expérience s’est avérée surprenante et enrichissante à la fois. La mission nous a effectivement exposé à de rares pathologies qu’il nous aurait fallu des années à rencontrer en clinique privée. Ces cas nous pousseront certainement à faire quelques lectures supplémentaires une fois de retour au Québec. De plus, la mission s’est déroulée dans un environnement aux ressources limitées, avec des patients ayant très peu voire pas du tout d’éducation. Il faut alors faire preuve d’ingéniosité et de beaucoup d’empathie afin de prodiguer les meilleurs soins possibles à long terme. L’expérience m’a permis de faire des rencontres bouleversantes qui changeront ma façon d’interagir avec mes futurs patients, en plus de renforcer mes connaissances de certains diagnostics plus difficiles. J’ai finalement appris beaucoup de ce peuple travaillant et chaleureux.» Melly-Anne Bouchard, 23 ans (tel: 418-944-2777).
4- «Le 5 août dernier, je suis partie de Montréal avec un groupe de neuf autres étudiants en médecine podiatrique pour réaliser une mission humanitaire au Vietnam. Une aventure de trois semaines nous attendait.
Aujourd’hui, trois semaines plus tard, je peux enfin dire que ce fut une des expériences les plus enrichissantes que j’ai vécue dans ma vie et ce, autant sur le plan professionnel que personnel. D’un point de vue professionnel, nous avons fait face à des cas podiatriques qui sont assez différents de la pratique courante au Québec. Nous avons traité des pieds tombants à l’aide d’AFO préfabriquées que nous ajustions à l’aide de supports d’arche et de matériaux tels que le feutre et le caoutchouc. De plus, nous avons traité des plaies de pression au niveau des pieds de gens en chaise roulante, un soin que nous ne prodiguons pas si souvent en clinique privée. Ceci étant dit, la mission humanitaire m’a permis d’apprendre à traiter des affections du pieds que je n’avais pas encore rencontrées lors de mes années d’étude. D’un autre côté, j’ai pu approfondir mes connaissances et acquérir de la confiance par rapport aux traitements de pathologies que j’ai vues plus souvent en clinique privée. J’ai injecté de la cortisone au niveau du fascia plantaire et traité des sciatalgies à l’aide d’AINS, d’orthèses et de supports d’arche. J’ai traité des infections fongiques et bactériennes, pris en charge les symptômes de neurofibromatoses, traité des éruptions cutanées et des onychomycoses. Puis, pour finir, j’ai réalisé des chirurgies d’ongles incarnés. La mission humanitaire a définitivement été pertinente pour moi, car j’ai non seulement des bases plus solides sur les traitements à prodiguer lors des cas podiatriques les plus fréquents mais j’ai aussi acquis des outils et des connaissances sur les modalités de traitements moins souvent rencontrés au Québec.
Sur le plan personnel, la mission humanitaire m’a fait grandir. J’ai, sans l’ombre d’un doute, développé ma débrouillardise. Dans une clinique privée québécoise, nous sommes très bien outiller pour traiter les patients. En mission humanitaire, les ressources sont un peu plus limitées ce qui nous oblige à user de créativité. De plus, la mission humanitaire m’a fait voyager. J’ai pu voir des paysages magnifiques et vraiment m’imprégner de la culture vietnamienne en vivant chez des locaux. J’ai découvert un peuple extrêmement généreux, très souriant et prêt à aider son prochain sans attendre quoi que ce soit en retour. J’espère conserver ces valeurs à mon retour au Québec, car les Vietnamiens m’ont fait voir à quel point les Québécois sont plus égoïstes. De plus, cette expérience fut des plus gratifiantes. J’ai vraiment eu l’impression que nos soins ont pu aider les gens. Je me suis rendue compte de l’importance de la podiatrie dans notre société et cela m’a fait un très grand bien.
Bien évidemment, je recommanderais la mission humanitaires aux prochains étudiants de 4ième année. Pour moi, la mission humanitaire fut un grand complément à ma formation. Je suis d’avis qu’il est important de s’ouvrir les yeux sur de nouvelles cultures. D’ailleurs, cette expérience m’a fait prendre conscience de la chance que nous avons au Québec d’avoir accès facilement à des soins de santé. Il est aussi important de voir des cas plus rares mais que nous pourrions tout de même rencontrer au Québec. Cela nous fait acquérir de l’expérience que nous n’ aurions sûrement pas développée avant la fin de nos études en restant au Québec. Enfin, pour ceux qui aime voyager, c’est sans contredit une superbe opportunité pour voir  du pays. C’est en fait une immense chance de pouvoir demeurer la première semaine chez la famille de Dr Liem Nguyen pour vraiment s’imprégner de leur mode de vie, goûter à la nourriture locale et vivre selon leurs valeurs. Bref, cette expérience fut très intéressante et je la recommande à tous.
Bien entendu, en vue d’améliorer la mission humanitaire, voici quelques modifications qui pourraient être apportées. Premièrement, il serait très apprécié  d’avoir un budget plus détaillé pour savoir d’avance le coût de chaque achat avant de partir. De plus, ce serait une bonne idée que les étudiants aient accès à une liste de commanditaires et du matériel nécessaire pour la mission humanitaire le plus rapidement possible pour que ceux-ci puissent les solliciter. Ensuite, je trouve cela aberrant que Dr Liem Nguyen doive donner des cadeaux aux gens que l’on soignait dans les montagnes. Je crois que pour les prochaines années cette entente ne devrait pas exister, car les soins que nous prodiguons gratuitement est déjà un cadeau à mon avis.
Pour conclure, j’aimerais remercier Dr Liem Nguyen pour m’avoir permis de vivre cette magnifique expérience. J’ajoute un gros merci à son frère et à sa cousine pour nous avoir fait la traduction tout au long du voyage et pour leur présence toujours très agréable. Je lève mon chapeau à tous ceux qui ont pu nous aider de près ou de loin lors de la mission. La « mission humanitaire Vietnam 2017 » fut vraiment une réussite! » Florence Beaupré, 22 ans.
5- «Cette mission sera pertinente dans ma future pratique puisqu’elle nous a permis de sortir de notre zone de confort et à communiquer de façon clair et précise malgré la présence d’un interprète. Chaque patient sera unique et différent, la mission nous aide donc à promouvoir des soins malgré le rythme de vie, la culture et la langue qui diffère de la notre. Aussi, la mission nous permet de voir et traiter des cas plus rares surtout sur l’aspect neurologique ce qui nous prépare à d’éventuelle cas en clinique au Québec. Finalement, travailler avec le stricte « minimum » dans des endroits non destinés aux soins développent notre créativité clinique, notre débrouillardise et nous font réaliser l’importance des petites choses qui peuvent soulager les patients.
L’immersion dans la culture vietnamienne autant au niveau des soins de santé que le mode de vie des habitants m’ont fait grandir. La mission m’a ouvert l’esprit sur les valeurs d’entraide, familiale et du respect. Chaque patient à son histoire et son passé et chacun devrait avoir le droit aux soins de santé. Malheureusement ce n’était pas le cas dans ce pays, d’autant plus que la technologie et les connaissances médicale sont plusieurs années derrières . Durant la mission je me disais donc que chacun devait recevoir le meilleur de moi-même malgré la chaleur et la fatigue. Je suis également heureuse d’avoir été exposée à des cas cliniques plus rares et d’avoir due élargir mon champs d clinique ce qui m’a permis de me replonger dans mon anatomie de base et les maladies systémiques. Enfin, sur le plan plus d’intérêts personnels j’ai adoré l’expérience de vivre et d’être entouré de locaux, de manger la nourriture vietnamien, de dormir chez l’habitant, de visiter plusieurs régions pour prodiguer nos soins. Cette immersion totale permet de mieux comprendre et d’apprécier le Vietnam. Je recommande grandement le stage pour plusieurs raisons préalablement énumérées. Entre autre sortir de sa zone de confort, s’ouvrir aux différences, affronter les défis et les embûches, développer sa débrouillardise et sa créativité, s’exposer à des pathologies plus rares, découvrir un mode de vie et une culture différentes de la notre et d’en retirer le meilleur.
4. Points à améliorer : ratio podiatre/étudiants , communication sur les coûts que la mission engendre( nourriture, chambre…) , gestion du matériels
Un merci sincère à vous et votre frère, sans vous la mission n’aurait pas été aussi enrichissante autant sur le plan podiatrique que personnel. Merci pour votre dévouement, votre générosité et votre énergie  votre désir d’aider est inspirant !!!» Florence Bastarache, 25 ans
6-  «En quoi cette mission est pertinente pour votre pratique
C’était une expérience qui nous a permis de mettre en pratique toutes les connaissances théoriques qu’on a acquises durant notre parcours universitaire et qui nous a poussé à sortir de notre bulle de confort (la podiatrie simple restreinte aux pieds). On a eu à se replonger dans nos connaissances sur l’anatomie/physiologie générale, soient des concepts qui étaient un peu moins frais dans notre mémoire par manque de pratique. Nous avons ainsi eu la chance de voir en vrai et de mieux comprendre plusieurs dizaines de pathologies qui étaient pour nous des concepts abstraits auparavant.
Par ailleurs, les circonstances (moins de matériel disponible vs. en clinique normale, nombre accru de patients à traiter, communication parfois difficile, ratio clinicien:étudiant élevé) nous ont permis de beaucoup développer notre débrouillardise, autonomie et rapidité.
– Sur le plan personnel, qu’est-ce que cette expérience vous apporte?
Mon expérience était unique puisque j’étais la seule vietnamienne du groupe. Étant la première fois que je visitais le pays de mes parents, j’ai pu découvrir la richesse culturelle vietnamienne, la générosité sans limite des Vietnamiens, les terres où ont grandi mes parents… Tous les récits et descriptions de l’enfance de mes parents se concrétisaient devant mes yeux. J’étais toujours émerveillée à chaque instant. Grâce à ce voyage, j’ai pu mieux comprendre la provenance de mes valeurs et éducation familiales. Je n’ai jamais été aussi fière de mes racines vietnamiennes et, à plusieurs milliers de km de mes parents, je ne me suis jamais sentie aussi proche d’eux.
Par ailleurs, la mission humanitaire m’a fait réaliser la chance que j’ai de toujours avoir mes besoins primaires comblés et d’avoir un aussi bon système de la santé au Québec. J’en ressors plus humble avec une meilleure compréhension de la réalité avec laquelle vivent les personnes des pays du tiers monde.
– Est-ce que vous recommandez aux autres étudiants de faire une mission humanitaire comme celle-ci? Pourquoi?
Absolument. En plus d’acquérir de nouvelles connaissances sur le domaine, de mettre en pratique la théorie et de développer une meilleure dextérité, la mission permet de s’ouvrir sur le monde, d’arrêter de se concentrer sur son nombril. Grâce à la mission humanitaire, nous devenons non seulement de meilleurs professionnels de notre champ d’expertise, mais surtout de meilleurs êtres humains.

Points à améliorer pour les missions futures:
– nous dire d’avance le coût associé à chaque centre pour l’hébergement pour qu’on puisse mieux planifier
– une meilleure communication surtout au village si on est encore séparés dans 2 maisons. On était parfois perdus surtout lorsqu’il y avait des temps morts. On était pas sûrs de où aller et pour quelle heure. Peut-être écrire plus souvent des messages sur FB à la place qu’une personne doive faire le message aux autres, nous n’étions pas toujours ensemble et la compréhension n’était pas toujours ma même d’une personne à l’autre

Et voilà! Merci encore beaucoup pour cette expérience, de nous avoir accueilli chez vous, dans votre village, dans votre famille. Mon expérience de découverte du Vietnam était vraiment extraordinaire et surpasse de loin mes attentes. Elle est aussi vraiment authentique et probablement plus proche de la réalité que si j’étais venue en voyage (peut-être même plus qu’avec mes parents!). Je vous suis fort reconnaissante pour cette expérience inoubliable  »

Troisième témoignage: Samer Fneiche, 32 ans

C’est après coup qu’on réalise l’ensemble de cette expérience qui fut très enrichissante sur tout les plans. Dans l’ensemble, cela m’a confirmé que notre cohorte est bien soudée et que, malgré les différences de certaines de nos dynamiques, dans l’ensemble la bonne humeur, l’entraide et l’amitié étaient au rendez-vous durant cet voyage. On est une belle gang et ça augure très bien pour les années à venir pour notre profession.

Un GROS merci à vous Dr Liem, pour avoir fait de ce voyage humanitaire, une vraie réussite. Palier avec 10 étudiants et faire en sorte qu’ils puissent trouver du plaisir durant ce voyage tout en optimisant le but de notre mission relève de l’exploit selon moi. Un très gros merci pour votre soucis de notre confort et d’avoir veillé à ce qu’on ne manque de rien et qu’on mange bien.  On se voit en septembre pour parler de cette très belle expérience aux prochains volontaires!